Méthode thermique | Phase de contrôle

Spermogramme initial et spermocytogramme

Le premier examen à réaliser est la réalisation d’un spermogramme initial et d’un spermocytogramme. Le spermogramme permet de vérifier que les paramètres spermatiques les plus courants correspondent à une fertilité normale.

Que faire si ce n’est pas le cas ?

On réalise un second spermogramme un mois plus tard : les paramètres spermatiques fluctuent très fortement, très rapidement, et sont influencés par un grand nombre de facteurs. Des informations détaillées se trouvent dans la rubrique sur l’efficacité de la méthode thermique. Un seul spermogramme ne peut en aucun cas suffire à conclure à un problème de fertilité durable.

Que faire si un tel diagnostic est confirmé ?

D’une part, il n’est pas nécessaire de s’inquiéter car les méthodes de procréation assistée sont de plus en plus couramment utilisées et de plus en plus performantes. D’autre part, cela n’exclut pas la question de la contraception. Il est tout à fait possible de provoquer une grossesse avec des paramètres spermatiques bas. Simplement, elle peut mettre plus longtemps avant d’arriver, mais ce constat n’est pas systématique. La méthode thermique est cependant déconseillée dans ce cas de figure : les éventuels effets à long terme sont en cours d’évaluation, ce qui incite à ne pas prendre de risque si la fécondité est déjà altérée en l’absence de contraception.

Le spermocytogramme permet d’analyser la morphologie des spermatozoïdes. Cet examen n’est plus nécessaire pendant la phase d’efficacité. Il est en revanche intéressant d’en réaliser six à douze mois après l’arrêt de la méthode.

Ces vérifications sont importantes. D’une part, elles peuvent permettre de détecter une pathologie qu’il ne faudrait pas risquer d’aggraver. D’autre part, les problèmes de fertilité masculine sont de plus en plus fréquents.  La réversibilité de la méthode thermique est un point crucial pour qu’elle puisse être diffusée et on cherche à pouvoir éviter de lui attribuer des problèmes de fertilité dont elle n’est pas à l’origine.

 

Autres contre-indications

Si les résultats ne présentent aucune anomalie, un examen médical permet d’écarter d’autres contre-indications à la méthode. Celles qui sont énoncées ci-dessous ne sont pas issues de résultats d’essais cliniques, mais de simples précautions en l’absence d’un recul suffisant. Il convient donc de les mettre en perspective avec les risques associés à une contraception qui n’est pas satisfaisante. Si un utilisateur est concerné par l’une d’entre elles, il est possible de contacter le Dr François Isus du service de médecine de la reproduction CHU Paule de Viguier à Toulouse.

En l’absence d’études, la méthode est déconseillée dans les cas suivants par précaution :

  • âge inférieur à 20 ans

L’exposition à la chaleur peut nuire au bon développement de testicules immatures et pourrait avoir des répercussions importantes au-delà de la fertilité.

  • antécédents de torsion testiculaire avec orchidopexie uni ou bilatérale

L’orchidopexie consiste en une fixation chirurgicale du ou des testicules au scrotum au moyen de fils de suture permanents. La remontée testiculaire devient donc mécaniquement impossible.

  • antécédent de cancer testiculaire

L’exposition professionnelle des testicules à la chaleur peut induire des problèmes de fertilité parfois irréversibles. En revanche, le risque de cancer testiculaire ne semble pas être majoré. Ce constat permet de supposer que la méthode thermique n’augmente probablement pas ce risque. En revanche, un antécédent de cancer testiculaire est un motif valable pour faire preuve d’une prudence plus importante.

  • antécédent d’anomalie de la descente des testicules (cryptorchidie ou ectopie, traitée ou non)

Ces anomalies sont associées à un surrisque de cancer testiculaire. Aucune étude ne permet d’écarter l’éventualité que dans ce contexte la méthode thermique majore ce risque.

  • varicocèle de grade 3 à l’examen clinique

La varicocèle correspond à une dilatation des veines gonadiques par reflux au niveau du cordon testiculaire. Elle est souvent à l’origine de douleurs testiculaires intermittentes, et parfois de troubles de la fertilité.

  • antécédent de hernie inguinale, traitée ou non

Cette contre-indication est à considérer au cas par cas et mérite d’être discutée avec une personne habituée à traiter cette anomalie. Elle dépend de l’importance de la hernie.

  • obésité abdominale importante rendant l’utilisation du dispositif difficile

L’utilisateur est le mieux à même d’évaluer la pertinence de cette contre-indication.